Gaz brun-rouge, irritant, le NO₂ abîme les poumons et l’environnement. Il alimente l’ozone troposphérique et les particules secondaires. En ville comme en intérieur, il irrite, accentue les risques d’inflammation et fragilise les écosystèmes. Découvrez comment évaluer les risques et agir efficacement en mesurant les concentrations, ajustant les ventilations et adoptant une filtration moléculaire adaptée !
Le dioxyde d’azote (NO₂) appartient aux NOx. Gaz brun-rouge, à l’odeur âcre, il agit comme oxydant puissant. À température ambiante, il coexiste avec son dimère N₂O₄ : plus l’air se refroidit, plus l’équilibre bascule vers N₂O₄, ce qui éclaircit la teinte.
Concrètement, le NO₂ est volatil et lourd par rapport à l’air. Voici quelques repères fiables :
Ces valeurs expliquent sa présence près du sol et sa visibilité en panaches bruns lors d’émissions concentrées.
Côté chimie, le NO₂ n’est pas combustible mais soutient la combustion des matières organiques. Il réagit avec l’eau et forme des acides nitreux et nitriques, à l’origine d’une corrosion accrue des matériaux en milieu humide.
En pratique, on le classe comburant et corrosif, avec un risque d’emballement au contact de réducteurs.
En ville, la première source de NO₂ reste la combustion des moteurs. À haute température, l’azote de l’air réagit : thermal NOx. Les embouteillages, les démarrages à froid et les accélérations multiplient la production. Les canyons urbains et les tunnels freinent la dispersion. Les engins non routiers des chantiers, souvent anciens, peu filtrés, ajoutent une contribution diffuse près des zones d’activité.
Le chauffage prolonge cette empreinte en hiver. Chaudières gaz, fioul et bois émettent surtout lors des allumages et des réglages imparfaits. Les inversions thermiques maintiennent les concentrations près du sol. Dans les logements et locaux peu ventilés, la proximité des appareils accroît l’exposition.
Dans l’industrie, fours, turbines, incinération et cimenteries forment des flux continus. Les bancs d’essais moteurs créent des pointes. Certains procédés libèrent du NO₂ : nitrations, explosifs nitrés, “gaz de silo”. Le captage à la source et le réglage des brûleurs limitent ces rejets.
La nature produit aussi du NO₂. Les orages en sont une source majeure : à très haute température, l’éclair forme du NO qui s’oxyde en NO₂ en quelques secondes. Les panaches convectifs transportent ces NOx à l’échelle régionale et provoquent des hausses brèves et localisées.
Les feux de végétation en libèrent également. La combustion de la biomasse convertit l’azote des tissus en NOx, puis l’atmosphère transforme une partie du NO en NO₂. En saison sèche, les panaches s’étendent, entretiennent l’ozone et élèvent les concentrations loin du foyer initial.
Les sols complètent ce tableau. L’activité microbienne (nitrification, dénitrification) émet du NO, rapidement oxydé en NO₂. La chaleur, l’humidité et les apports d’azote augmentent ces flux. Après un épisode pluvieux, on observe souvent un “flush” court mais marqué. Ce fond naturel structure les niveaux de NO₂ en zones rurales, bien en deçà des pics d’origine humaine.
L’exposition au NO₂ irrite les voies respiratoires, réduit la fonction pulmonaire et aggrave l’asthme. Les enfants et les personnes âgées réagissent davantage.
En intérieur, le NO₂ s’accumule près des appareils à combustion et dans les zones mal ventilées. C’est notamment le cas dans les établissements scolaires, où la maîtrise de la qualité de l’air intérieur est indispensable : mesure régulière, ventilation contrôlée et filtration adaptée afin de protéger les élèves lors des pics.
Le NO₂ est un comburant puissant. Il réagit avec des réducteurs, des métaux et plusieurs composés organiques. En présence de chaleur, le risque d’emballement augmente.
Dans l’air, le NO₂ nourrit l’ozone troposphérique, le smog et l’acidification. Les statistiques nationales confirment sa contribution aux dépassements urbains.
Le NO₂ accélère la corrosion des métaux et altère les composants électroniques. Les sites proches du trafic, des fours ou des cheminées subissent une usure accrue.
Pour le dioxyde d’azote, le cadre combine limites juridiques européennes, seuils opérationnels français et repères sanitaires OMS. Les chiffres diffèrent, mais l’objectif reste le même : réduire l’exposition et limiter le dioxyde d’azote et ses danger.
DIOXYDE d’AZOTE (NO₂) |
||
|
Objectif de qualité
|
40 µg/m³ (FR) | en moyenne annuelle |
| 10 µg/m³ (OMS) | en moyenne annuelle | |
| 25 µg/m³ (OMS) |
en moyenne quotidienne (24h) | |
Valeurs limites pour la protection de la santé humaine |
200 µg/m³ (UE) |
en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de 18 heures par an |
| 40 µg/m³ (UE) | en moyenne annuelle | |
|
30 µg/m³ (UE) | en moyenne annuelle d’oxydes d’azote |
|
200 µg/m³ (FR) | en moyenne horaire |
Seuils d'alerte |
400 µg/m³ (UE) |
en moyenne horaire pendant 3 heures consécutives |
| ou si 200 µg/m3 en moyenne horaire à J-1 et à J et prévision de 200 µg/m3 à J+1 (FR) | ||
source : Ministère de l’écologie et de l’aménagement et OMS
En milieu de travail, l’exposition se fait surtout par vapeurs de NO₂. En présence d’eau, des liquides acides se forment et accroissent la corrosivité. Les situations critiques surviennent lors des démarrages, purges et manipulations proches des procédés. Découvrez ces valeurs :
VLEP - DIOXYDE DE SOUFRE |
|
France (VLEP contraignante - 2019)
|
VLEP 8h - 0,5 ppm |
| VLEP 8h - 0,96 mg / m3 | |
| VLEP CT - 1 ppm | |
| VLEP CT - 1,91 mg / m3 | |
|
VLEP 8h - 0,2 ppm |
| VLEP 8h - 0,38 mg / m3 | |
|
VLEP 8h - 0,95 mg / m3 |
source :INRS
Normes pour les solutions de filtration
Pour quantifier la filtration de l’air d’un bâtiment, la norme EN 16798-3 sert de cadre : elle relie la qualité de l’air extérieur, l’usage des locaux et le niveau de filtration attendu. On spécifie une cascade de filtration particulaire suivie d’une filtration moléculaire ciblant le NO₂, en définissant le média d’adsorption (charbon actif ou équivalent), la profondeur de lit et le temps de contact.Afin de comparer les performances en phase gazeuse, ISO 10121-3:2022 fournit une classification et des méthodes d’essai en ventilation générale. Le détail des exigences et cas d’usage figure dans les normes réglementaires.
Sur le terrain, on combine stations fixes et campagnes. La chimiluminescence est la méthode réglementaire la plus répandue pour les NOx (conversion du NO₂ via NO, puis détection). Des tubes passifs et capteurs complètent l’arsenal en indicatif.
Chez Camfil, nous dimensionnons la filtration moléculaire pour capter le NO₂ là où les filtres particulaires laissent passer le gaz. Nous choisissons le média d’adsorption de charbon actif ou formulation équivalente, selon :
Selon le diagnostic, nous retenons le média et le temps de contact adaptés. Nos filtres moléculaires captent le NO₂ et les co-polluants en continu.
Généralement, NO₂ est un polluant qui est traité au niveau de l'air neuf avec des filtres moléculaires type CITYCARB / CAMCARB. En industrie chimique, dans le cas de procédés intégrant des concentrations de NO₂ élevées il est possible de recourir aux filtres mobiles avec par exemple la filtration d’air Mobile ProCarb.
En industrie pharmaceutique, le NO₂ contribue à la formation des nitrosamines, substances potentiellement cancérogènes. Pour limiter ce risque, Camfil recommande de réduire au maximum le NO₂ dans l’air alimentant les procédés, idéalement jusqu’à son absence. Cette prévention passe par l’intégration, en amont de la CTA, de solutions de filtration dédiées comme FCBL ou CamCube équipées de média moléculaire.
Nous calibrons la profondeur de lit, le temps de contact et l’étanchéité des caissons afin d’assurer une efficacité stable dans la durée.
Afin de comparer les performances en phase gazeuse, nous nous appuyons sur la norme ISO 10121-3:2022, premier système de classification des filtres moléculaires en ventilation générale.
Nos services de traitement de la contamination moléculaire prennent en charge l’audit, la mise en service de solutions et le suivi avec notamment l’évaluation de la capacité d’adsorption restante du média moléculaire afin d’assurer une bonne qualité d’air.
Les EPI ne dispensent jamais de mesurer les concentrations. Ils sécurisent les équipes lorsque l’exposition persiste, notamment lors des purges, transferts et dépotages.
Cible première : l’inhalation de NO₂. On privilégie une protection respiratoire adaptée au dioxyde d’azote, portée correctement, entretenue et remplacée efficacement pour un meilleur traitement de l’air :
Procédures associées : aire ventilée dédiée, douches oculaires à proximité, formation et traçabilité des EPI.
À Hong Kong, le contournement Central–Wan Chai intègre le plus grand système de purification d’air en tunnel : 5,4 millions m³/h traités.
Mise en place de précipitateurs électrostatiques pour les particules, puis lit de charbon actif pour la dénitrification.
Résultat mesuré : jusqu’à 80 % de NO₂ et de RSP en moins. Camfil a fourni 860 tonnes d’adsorbant.